HASSOUAB Super Aboudrar
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Posté le: Ven 25 Fév 2011 - 09:55 Sujet du message: Education au Maroc - 2010 |
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Finalement, en dépit de l’accélération récente du rythme de l’alphabétisation des adultes, près de 40% des marocains âgées de 10 ans et plus sont toujours analphabètes. Ce taux s’élève à 60% en milieu rural, où près de 75% des femmes sont touchées. Des efforts encore considérables restent donc à faire pour assurer le droit à une éducation de base pour tous.
Bonjour et voila la conclusion du rapport (voir fichier joint pour lr rapport complet:
Les quinze dernières années, et notamment la période la plus récente, témoignent d’une très forte mobilisation pour le secteur de l’éducation au Maroc. Cette mobilisation doit incontestablement beaucoup au processus initié par l’adoption de la CNEF en 2000. Elle se mesure d’abord aux moyens supplémentaires mobilisés et aux progrès réels dans l’accès à la scolarisation, notamment au niveau de l’enseignement primaire. Ces réalisations ont également changé profondément le niveau de qualification de la population active et annoncent, à terme, un net recul de l’analphabétisme. Certaines des dimensions de la réforme n’ont pas encore porté leurs fruits mais n’en constituent pas moins des transformations fondamentales du système offrant pour l’avenir de très nombreux leviers d’amélioration. C’est le cas de la déconcentration/décentralisation qui devrait stimuler, à court terme, autant au niveau des Académies elles-mêmes qu’au niveau central, une demande de justification des financements et des résultats et accroître l’imputabilité des décisions. Cela dit, l’analyse des tendances dans le développement du système éducatif démontre que de nombreux défis restent posés :
1. Accès incomplet et inéquitable à l’éducation de base:
Le premier défi qui continue à se poser au développement du système éducatif marocain relève du fait que l’accès à l’éducation de base reste incomplet et inéquitable. Si des progrès significatifs ont été enregistrés dans l’accès des filles et des garçons à l’enseignement primaire et collégial, une minorité des enfants, parmi les plus vulnérables, reste exclue du cycle primaire. De même, si l’enseignement collégial est quasi-généralisé en milieu urbain, c’est loin d’être le cas en milieu rural. De plus, un nombre important d’enfants et de jeunes continuent à se situer en dehors du système éducatif, privés de toute offre éducative, qu’elle soit formelle ou non formelle. Finalement, en dépit de l’accélération récente du rythme de l’alphabétisation des adultes, près de 40% des marocains âgées de 10 ans et plus sont toujours analphabètes. Ce taux s’élève à 60% en milieu rural, où près de 75% des femmes sont touchées. Des efforts encore considérables restent donc à faire pour assurer le droit à une éducation de base pour tous.
2. Faible qualité et pertinence des apprentissages:
La deuxième difficulté, et non la moindre, concerne la qualité et la pertinence des apprentissages. Les résultats des enquêtes nationales et internationales en matière des acquis des apprentissages, ainsi que des études ponctuelles, reflètent de faibles niveaux de compétences, que ce soit au niveau de l’enseignement primaire, secondaire, supérieur, ou encore dans le domaine de l’alphabétisation des adultes et de l’éducation non formelle. L’une des causes majeures de cette situation doit sans doute être imputée aux lacunes observées dans le domaine de la formation des enseignants/éducateurs.
3. Faible efficacité interne et externe du système:
La question du faible niveau d’efficacité du système éducatif se mesure par l’ampleur du phénomène de redoublement et d’abandon à tous les niveaux d’éducation. On constate des résultats encore modestes en matière d’amélioration de la rétention, surtout au niveau du primaire. Ceci indique sans doute que les problèmes d’adéquation entre l’offre et la demande, qui ont longtemps limité l’expansion de la scolarisation en zone rurale, sont encore aujourd’hui en partie à l’oeuvre. Aussi, l’efficacité externe du système continue-t-elle à être un défi au vu de l’inadéquation entre la formation post secondaire et supérieure et les besoins du marché du travail. Cette inadéquation mène inexorablement à une hausse de la masse des diplômés chômeurs.
4. Gestion et pilotage stratégique:
Finalement, la gestion du secteur reste un défi important, autant au niveau de l’allocation des ressources humaines que financières. Outre la faible cohérence des affectations dans les établissements, on observe un faible degré d’utilisation des enseignants (ce qui se traduit, entre autre, par des tailles de classes élevées), et l’absence de véritables politiques d’orientation autres que celles basées sur la carte scolaire. En ce qui concerne le financement, l’actuelle saturation du budget, à laquelle s’ajoutera sans doute une hausse des effectifs à scolariser au niveau secondaire, nécessite la recherche de solutions financières nouvelles. Finalement, le pilotage stratégique continue à poser problème dans une nouvelle architecture de décentralisation et de transformation conséquente des fonctions et responsabilités des différents échelons de la gestion du système.
Bonne lecture.
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